Cours de Jeu de Carte #1 : Introduction

Les ficelles du poker ne sont en réalité que peu complexes, mais il faut tout de même du temps et de la pratique pour les conquérir. Les attitudes et les techniques à adopter ne sont évidentes que pour un joueur expérimenté qui prend le temps de les apprivoiser. Cette apparente simplicité pousse beaucoup de joueurs à se perdre au jeu, et il est bien souvent difficile pour eux d’admettre que « la faute à pas de chance » n’a rien à voir là dedans, dans la majorité des cas. La malchance peut parfois jouer des tours aux meilleurs des joueurs, et dans une partie malheureuse toute l’expérience du monde n’y peut rien…


Face à la malchance, les joueurs amateurs auront tendance à s’apitoyer, tant ils croyaient « au petit bonheur la chance ». Le joueur expérimenté, lui, ne laisse que le minimum de pouvoir au hasard. Les techniques du Poker lui permettent de mettre toutes les chances de son côté. Tandis qu’un amateur mettra tout ses espoirs dans une main chanceuse, le joueur avancé est plus préoccupé à minimiser les dégâts et faire exploser les profits. Là est la force de l’expérience. Au-delà d’une meilleure intuition, c’est un jeu plus rationnel qu’apporte la technique, et cela paye. Ce sont ces petites ficelles du Poker que nous allons dévoiler à travers les leçons présentes sur le site, et qui vous permettront, à terme, de ne plus compter sur le hasard et de vous adonner enfin à la vraie maîtrise du Poker : stratégie, technique et ambition.

Le Poker et ses variantes

Il en existe des centaines, certaines plus connues du grand public que d’autres. Pour une approche plus simple, les différentes formes du poker ont été classées en trois grands modes de jeu :
– les variantes low : les mains les plus faibles remportent l’abattage
– les variantes high : inversement, les mains les plus fortes le remportent
– les variantes high/low : ici, la plus forte des mains remporte la moitié du pot et la plus faible le reste.

Dans un autre genre de classification, on peut diviser les Poker visibles (ou ouverts) et les Poker non visibles (ou fermés), qui se différencient selon que les cartes soit cachées ou non.

Il est également courant de grouper les différentes variantes de jeu selon la façon dont les mises y sont organisées. La majorité des parties sont limitées à des montants de mise établis auparavant. Et même dans les parties respectant ce principe, il existe de nombreuses possibilités différentes. Dans les parties du très réputé Gardena, les enchères doublent une fois les cartes changées ; alors qu’à Las Vegas, elles ne doublent qu’aux derniers tours. Et ce n’est qu’une infime partie des possibilités de variantes existantes au sein des pokers à limite fixe.

Il existe en plus de cette dernière deux autres types d’enchère :

– en pot-limit : la mise et la relance ne peuvent dépasser le montant du pot à l’instant T.
– en no-limit : comme son nom l’indique, il n’y a pas de limite, le joueur mise tant qu’il le peut. Si son adversaire n’a pas les jetons nécessaires pour suivre, il peut faire tapis. La différence entre son tapis et la mise du joueur qui a engagé plus de jetons que lui va dans un pot extérieur fictif. Si le joueur qui a fait tapis remporte la manche, il remporte le pot principal et le pot extérieur va à la deuxième main qui le remporte.

Au-delà de ces types de jeu très répandus, il existe une foule d’autres variantes des plus incongrues. La plupart du temps, ces Pokers « typiques » sont pratiqués par des amateurs avides de nouveautés, ainsi que par les arnaqueurs qui profitent du manque d’expérience des débutants dans ce genre de parties. C’est pourquoi il est vivement conseillé aux joueurs amateur de bien maîtriser le Poker de base, avant de se lancer dans les variantes les plus incongrues qu’il existe. Il semble difficile de se retrouver parmi toutes ces variantes, qui ont toute une logique et des éléments propres à chacune d’entre elles. Cependant, toutes les formes du poker se retrouvent dans un même groupe quasi homogène, avec les mêmes règles et mêmes thèmes, dans une même idée générale du jeu. La plupart des stratégies au Poker (dont quelques une vous seront dévoilées sur le site) sont communes à toutes les variantes de jeu, avec parfois des différences infimes. De ce fait, maîtriser les concepts stratégiques du Poker en général permettra au joueur, amateur ou confirmé, de s’accomplir dans les différentes variantes du jeu. Il est important de préciser que les concepts qui vous seront expliqués dans les leçons du site concernent les parties à limite fixe, mais sont facilement applicables au no-limit et pot-limit.

Seule la maîtrise des concepts du Poker est productive

Bon nombres de joueurs se fourvoient quant à la logique réelle du Poker. Aux yeux de la plupart des gens qui ne jouent pas, le poker est apparenté au black jack et autres jeux de cartes pratiqués en casino. De là découle une fausse idée du poker, qui consiste à croire qu’il suffit de maitriser les statistiques pour gagner. En réalité, les mathématiques peuvent servir, c’est une évidence, mais le plus grand des mathématiciens, tant qu’il ne maitrise pas les concepts et les attitudes à adopter au jeu, ne deviendra pas champion des WSOP pour autant.

Une autre erreur de la part des joueurs amateurs est fréquente : beaucoup pensent en effet pouvoir grimper les échelons des tournois à l’aide d’un bric à brac de trucs et astuces, par exemples un bluff mal géré, ou la méthode (en réalité peu productive) qui consiste à miser une grosse somme dès le départ pour pousser les adversaires à abandonner. Erreur, car sans une technique de jeu approfondie, ces joueurs du dimanche le resteront. Ce mode de jeu n’amène en réalité à rien autour d’une table de joueurs de pro, qui ne connaissent que trop bien les petites manigances de ce type de joueur.
Grâce aux concepts expliqués dans les différentes leçons du site, vous pourrez exploiter les ficelles du Poker sans vous fourvoyer dans des méthodes peu concluantes comme celles citées plus haut.

Le but du jeu

A quelque niveau que vous jouiez, le but du Poker, qu’il soit distractif ou lucratif, est de gagner de l’argent. Un joueur accomplit doit considérer ses adversaires en tant que tels, son but étant de récupérer leurs jetons. Sans pour autant faire du jeu un combat de coqs, vous devez considérer les joueurs comme des pseudos ennemis pour les battre. Il ne faut pas prendre cela au sens propre du terme, rien n’empêche qu’il y ait une ambiance conviviale autour de la table, et ce même aux plus hauts niveaux des tournois pro.

Le but est, nous l’aurons donc compris, de gagner de l’argent. Beaucoup croient que gagner de l’argent implique de remporter tout les pots, là est leur erreur. Si un joueur remporte un pot de 200$, et qu’il en perd 210$ au tour suivant pour tenter d’en remporter le pot, le bénéfice est nul. Il est inutile de miser de grosses sommes sur un petit pot, qui ne contient que les blinds de départ. Tout les joueurs pro vous le diront, le véritable objectif d’un joueur de poker est de conserver ses jetons, en réduisant au possible les pertes et en maximisant les gains, et pour ce faire il faut éviter de se jeter sur tout les pots, mieux vaut attendre les meilleurs occasions, les meilleurs coups pour tenter de remporter le pot.
Le bon joueur de poker est aussi définit par le fait qu’il ne laisse pas ses émotions l’emporter sur sa façon de jouer. Non seulement cela se verrait et pourrait indiquer à ses adversaires la qualité de ses mains, mais il serait d’autant plus dommage de décider de quitter la table sous prétexte qu’il gagne trop peu, erreur que beaucoup d’amateurs font, ou pour sortir « à jeu », c’est-à-dire sans perte ni gain.

Autre conseil : le bon joueur pense à long terme, tandis que le joueur plus novice ne voit que la partie en cours. Je m’explique : un joueur expérimenté pense ses gains en termes de mois, voire d’années. Ainsi, s’il participe a un tournoi malchanceux, cela n’affectera pas sa façon de jouer, ni son moral. Il se dira simplement « je me rattraperai aux prochaines parties ».
Il est difficile pour un joueur de poker, même le plus aguerrit, de décider du moment adéquat pour quitter la table et abandonner la partie. L’idéal est de ne la quitter que si vous êtes outsider accomplit. Sinon, croyez au retournement possible de la situation.
Les maîtres mots, en somme, sont donc les suivants : ne misez que sur des pots qui en valent la peine, ne laissez pas vos émotions influer votre jeu, penser vos gains à long terme, et n’oubliez pas le but véritable du poker : gagner de l’argent. Enfin, et cela est l’essentiel, prenez du plaisir au jeu, et rien ne vaut pour rentabiliser le plaisir de jouer que maitriser les concepts du Poker.